LES REINS :
Force de Vie,
Fondements et peurs
Force de Vie,
Fondements et peurs
Comme pour les quatre autres organes, l’aspect
psychologique des reins prend forme d’une manière parlante, il se révèle, se
manifeste, par les fonctions et par la qualité énergétique, identifiées par le
« su wen ». Les similitudes avec le corps social, ne sont pas qu’un pur hasard.
Lieu d’excellence du Yin, Le Shaoyin au sein du Yin,
les reins ont cependant la charge de susciter la vie, la puissance, la
concentration, la densification des os. Le centre de gravité et le sens de la
gravité focalisent leurs essences familières. Le grand Yin qui accueille le
futur grand Yang le potentiel de la personne dans sa recherche d’absolu, dans
sa constance unique dans la durée.
Peur de la vie
Grands gestionnaires de l’eau, de la fontaine aux nappes lymphatiques en passant par les chutes de larmes, les puits de salives, les débordements des ruisseaux de sueurs, les courants de spermes ou les glaires dans la grotte vaginale, ils rayonnent dans leurs connexions directes avec les forces vives, générateurs du devenir. Ils sont l’assise puissante de l’idée, l’ancrage des dispositions et des intentions, la référence du durable, la pérennité du collectif, et des générations. Vie tellement impressionnante et puissante (l’expression de la vie utérine en est un exemple) qu’elle peut faire peur, par sa force, tant au début de la vie sexuelle qu’au début d’une relation amoureuse ou au début d’une oeuvre créatrice, à tel point que certaines religions ont trouver le moyen de l’étouffer au nom du sacré ! L’émergence du vivant inconnu peut s’apprivoiser, laisser vivre sa force, en paix, peut s’apprendre : la philosophie Taoïste pourrait être un de ces lieux d’apprentissage.
Grands gestionnaires de l’eau, de la fontaine aux nappes lymphatiques en passant par les chutes de larmes, les puits de salives, les débordements des ruisseaux de sueurs, les courants de spermes ou les glaires dans la grotte vaginale, ils rayonnent dans leurs connexions directes avec les forces vives, générateurs du devenir. Ils sont l’assise puissante de l’idée, l’ancrage des dispositions et des intentions, la référence du durable, la pérennité du collectif, et des générations. Vie tellement impressionnante et puissante (l’expression de la vie utérine en est un exemple) qu’elle peut faire peur, par sa force, tant au début de la vie sexuelle qu’au début d’une relation amoureuse ou au début d’une oeuvre créatrice, à tel point que certaines religions ont trouver le moyen de l’étouffer au nom du sacré ! L’émergence du vivant inconnu peut s’apprivoiser, laisser vivre sa force, en paix, peut s’apprendre : la philosophie Taoïste pourrait être un de ces lieux d’apprentissage.
Associés à l’hiver, ils sont les prémisses du
printemps. L’hiver n’est pas la mort. Les reins sont l’assise puissante de
l’idée, l’ancrage des dispositions et intentions, la force de dire ce que « les
tripes » veulent dire. Expression du vouloir, du passage à l’acte, du vouloir
vivre, du maintien de la projection de tout ce que le cœur reconnaît comme
fondamental et vital.
Associés aux oreilles ils nous parlent de la retraite
active, de méditation, Mais aussi du renforcement structurel d’une maturation :
paroles reçues, pensées, pérennité de son œuvre, colonne vertébrale de ses
projets ou bassin de tous les possibles. Les oreilles sont sur le visage un peu
en retrait. Comme si pour agir, la prise de recul de l’écoute faisait valoir sa
discrète priorité pour mieux voir, sentir, goûter les choses. Au fond « écouter
le mouvement », signifie la synthèse du devenir en saisissant la trajectoire du
passé vers l’avenir. Ce mouvement va-t-il dans le sens indiqué par « Ming men »
porte du mandat céleste et le Tan Tien inférieur, concentration de la
propulsion énergétique ? Savoir écouter son mouvement ou aider un(e)
partenaire, une population à le saisir, dispose et compose le naturel : acte
thérapeutique en soit.
Cependant une chose est d’écouter le mouvement, une
autre est de considérer l’aisance de sa fluidité, critère d’une bonne harmonie,
dans les relations, dans les rencontres, dans les négociations, dans les
constructions et réalisation de projets. La simplicité, la facilité, l’économie
d’énergie, l’arrondi, à l’instar des reins et de l’eau devraient guider
l’action. A l’inverse, les obstacles, les complications, l’usure, la fatigue,
le bruit des armes, avertiront bruyamment les oreilles d’une position
inadéquate. Le cycle du repos et de l’action, donne du sens à toute activité,
révélateur du bon sens des reins. Refuser cette base use prématurément la vie.
Renforcer les reins va dans le sens de la sécurisation de la vie. Par contre
les reins portent directement les stigmates de la pollution de l’eau. Les eaux
engorgées de nitrates cassent les os, eux aussi associés aux reins. « Casser
les reins » comme polluer les eaux, loin d’être une preuve d’écoute équivaut à
casser un mouvement, la vie, tuer l’avenir. Les rapports de force ne sont pas
conformes à la fluidité, et cela reste pourtant le langage courant des «
négociations « à quelque niveaux que ce soit.
Le paradoxe des reins
Les reins ont en quelque sorte une fonction paradoxale. Ils savent consciemment, instinctivement l’endroit de l’envers. Ils nous donnent à lire la nuance, le sens des frontières subtiles. Et bien que l’on attribue habituellement la valeur du discernement aux poumons, les reins se l’approprient également. Ils maîtrisent le distinguo entre la matière et le subtil. Responsables de l’anus et de la vessie, des testicules ou des ovaires, ils font cohabiter dans la proximité, la vie et la mort, l’absurde et l’absolu, les ascendants et les descendants, l’antérieur et le postérieur, l’éphémère de l’orgasme et la durée de son œuvre, les petites séparations et la cohérence de vie, le clair et l’obscur, la purification et la régénération, l’évacuation et la retenue, « l’usine des tris sélectifs et l’assurance vie », la dopamine et l’adrénaline, le lieu du plaisir et le contact avec les dangers, le va et vient entre la retraite et l’action.
Les reins ont en quelque sorte une fonction paradoxale. Ils savent consciemment, instinctivement l’endroit de l’envers. Ils nous donnent à lire la nuance, le sens des frontières subtiles. Et bien que l’on attribue habituellement la valeur du discernement aux poumons, les reins se l’approprient également. Ils maîtrisent le distinguo entre la matière et le subtil. Responsables de l’anus et de la vessie, des testicules ou des ovaires, ils font cohabiter dans la proximité, la vie et la mort, l’absurde et l’absolu, les ascendants et les descendants, l’antérieur et le postérieur, l’éphémère de l’orgasme et la durée de son œuvre, les petites séparations et la cohérence de vie, le clair et l’obscur, la purification et la régénération, l’évacuation et la retenue, « l’usine des tris sélectifs et l’assurance vie », la dopamine et l’adrénaline, le lieu du plaisir et le contact avec les dangers, le va et vient entre la retraite et l’action.
Vie de la peur
Le vide d’énergie des reins provoqués par un danger interne ou externe peut entraîner des dégâts considérables. Les reins étant liés à la vie, tout ce qui menace la vie les blessent, et les mettent en alerte. Devant un danger la fuite, (action rapide des reins) s’avère être la meilleure solution. Loin d’être honteuse, elle est souvent un acte salutaire. Il est souvent plus sage d’esquiver une situation que de mettre sa vie en péril. La retraite choisie est plus facile que la retraite subie.
Quand la peur s’est installée ou est induite d’une
manière constante l’affolement est au rendez-vous ! L’énergie de cet être part
dans tous les sens ou pire, n’est plus attachée à rien. C’est une forme
d’errance qui va aggraver le vide des autres organes. Il s’en fou parce qu’on
le rend fou. N’ayant plus d’attache, il perd ses racines et le repères de ses
ancêtres. Il n’a plus rien à perdre et est capable de tout, comme le vagabond
ou le suicidaire (sous quelque forme que ce soit, même sous l’anonymat du
kamikaze) : ils adoptent le même langage - le dégoût et le dépits, le désabusé
des abusés, le déni, la mort. Cette observation peut faire malheureusement écho
à notre quotidien actuel.
La peur est donc la coloration particulière des reins
et cette coloration a plusieurs spectres étendus et nuancés selon l’organe
voisin concerné. Quand les reins seuls sont impliqués, il s’agit alors d’une
maladie de l’écoulement des eaux : dysfonctionnement grave. L’énergie va encore
plus vers le bas, la blancheur accompagne la peur. Dans ce contexte on retrouve
la peur de la mort, peur de perdre la vie, peur de la maladie, des accidents,
des agressions, peur de vieillir, peur d’une atteinte à son essentiel (habitat,
vêtement, nourriture) L’abaissement de l’activité, perte de mémoire conforté
par l’absence de rituel des morts entraînera la perte du sens de la lignée. Le
non respect de la vie annihile la volonté d’agir. L’abandon devient la règle.
Le vouloir est atteint « et quand le vouloir est atteint, on ne peut même plus
se souvenir de ce que l’on vient de dire, les lombes et l’épine dorsale ne
peuvent ni se pencher en arrière, ni se plier, ni se redresser…On donne tous
les signes d’une mort prématurée. Sous l’effet d’une peur ou d’une crainte dont
on n'arrive pas à se libérer, alors se produit une atteinte aux essences. » Su
Wen
Quand un organe voisin prévient et signale aux reins
un vide d’énergie, la peur aura une autre densité :
-la rate transmettra la peur du manque, du détournement de l’information, de la confusion, de la folie par manque d’organisation de la pensée, peur de l’étrange par manque d’information, peur de perdre son avoir.
- le cœur suscitera la peur de perdre son identité propre, son âme, peur de plaire ou de déplaire, peur de se donner.
- le foie dégradant la confiance en soi, informera les reins d’une peur de ne pas réussir, de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir d’imaginaire ou de solutions, mais aussi peur de l’autorité (les reins ne font pas confiance au foie), peur des croyances, peur d’être atteint sur son territoire, peur d’oser.
-les poumons négocieront mal la peur du changement, de la nouveauté, peur de dire, peur de prendre sa place, peur de se montrer, mais aussi peur de l’intrusion, peur du dévoilement d’un secret, ou peur de ce qui est caché ou occulte, peur de perdre sa liberté.
-la rate transmettra la peur du manque, du détournement de l’information, de la confusion, de la folie par manque d’organisation de la pensée, peur de l’étrange par manque d’information, peur de perdre son avoir.
- le cœur suscitera la peur de perdre son identité propre, son âme, peur de plaire ou de déplaire, peur de se donner.
- le foie dégradant la confiance en soi, informera les reins d’une peur de ne pas réussir, de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir d’imaginaire ou de solutions, mais aussi peur de l’autorité (les reins ne font pas confiance au foie), peur des croyances, peur d’être atteint sur son territoire, peur d’oser.
-les poumons négocieront mal la peur du changement, de la nouveauté, peur de dire, peur de prendre sa place, peur de se montrer, mais aussi peur de l’intrusion, peur du dévoilement d’un secret, ou peur de ce qui est caché ou occulte, peur de perdre sa liberté.
Manipulation de la peur
Manipuler l’épouvantail n’a jamais fait pousser une plante, manipuler le nucléaire n’a jamais purifier l’eau, manipuler la peur dans les cités n’a jamais fait entendre la vie ! Manier la peur pour manier une foule, affoler les reins est une arme redoutable puisqu’elle conduit à des comportements de révoltes, de sauve-qui-peut ou de suicides.
Manipuler l’épouvantail n’a jamais fait pousser une plante, manipuler le nucléaire n’a jamais purifier l’eau, manipuler la peur dans les cités n’a jamais fait entendre la vie ! Manier la peur pour manier une foule, affoler les reins est une arme redoutable puisqu’elle conduit à des comportements de révoltes, de sauve-qui-peut ou de suicides.
Quelles sont les corporations, laborantins de la mort
qui ont intérêts à ce qu’il y ait des apeurés terrorisés, peut-être ceux là
même qui sont tenaillés par leur propre peur ? A vouloir agité les dangers
réels ou imaginaires pour focaliser sur un ennemi virtuel ou effectif on crée
la paranoïa, pas la sécurité, puisque de ce fait on appauvrit encore plus les
reins sans leur donner la force de la solution de l’écoute du Yin. Le
raisonnement permettrait de conjurer cette peur : le langage sécuritaire «
sécurisez-vous, protéger- vous, le danger est partout », n’est pas sécurisant
et ne peut être considérer comme une écoute. On crée le besoin de se sécuriser
en paniquant, pour le bénéfice de pseudo-sécurités : la sécurité essentielle
étant la construction de son être et de son oeuvre. Le contre sens n’a jamais
donné du sens. Les passages à l’actes risquent, alors, d’être fortement dénués
de sens, insensés, affolés.
Stratégie face aux peurs
-L’identification et le discernement de la coloration des peurs, aidera à déterminer quels sont les organes en cause et de ce fait permettra d’en définir le besoin et d’assumer une résolution raisonnée.
-L’écoute de son mouvement initial et originel, dans sa fluidité peut montrer les déviances du flux de l’énergie, condition pour la ramener « dans le droit chemin ».Vers quelle action les reins sont-ils déterminés (détermination et fermeté n’étant pas à confondre avec violence).
-L’écoute de son grand Yin intérieur qui fait le fondement, l’essence de son être « le jing », et laisser développer l’émergence, le potentiel en l’accompagnant, serait la première méditation active, avant ou après l’événement pour en atténuer les effets, et annuler la redondance.
-Chaque effort physique ou mental pour consolider les reins seront un renforcement sécurisant.
-Le choix personnel de la constance, de la cohérence, autant que faire se peut, dans toutes ses actions, l’économie d’énergie plutôt que sa dilapidation (en toutes situations) nourriront le vouloir des reins. Ils nous invitent à vérifier le pourquoi et le comment de notre dépense d’énergie.
-L’écoute de la peur d’autrui (individuel ou collectif) permet de débusquer la part de l’imaginaire et du réel, pour en démystifier l’impact. La mesure d’un effet d’annonce d’un danger réel imminent est autre chose le matraquage informatif d’un danger fictif, celui-ci induit la paranoïa.
-L’apprentissage de la maîtrise de l’énergie de vie, l’harmonisation de sa respiration, le refus de la compétition confirmera l’acceptation confiante du changement (les poumons nourrissent les reins) comme processus évolutif naturel.
-La défense de l’eau potable, entretient et favorise par voie de conséquences le travail naturel des reins et des actions sereines, des vouloirs dans la durée. La pollution tue la vie.
-La construction dans le plaisir et la joie plutôt que sur la réserve défensive conforte la pérennité d’une action.
-L’identification et le discernement de la coloration des peurs, aidera à déterminer quels sont les organes en cause et de ce fait permettra d’en définir le besoin et d’assumer une résolution raisonnée.
-L’écoute de son mouvement initial et originel, dans sa fluidité peut montrer les déviances du flux de l’énergie, condition pour la ramener « dans le droit chemin ».Vers quelle action les reins sont-ils déterminés (détermination et fermeté n’étant pas à confondre avec violence).
-L’écoute de son grand Yin intérieur qui fait le fondement, l’essence de son être « le jing », et laisser développer l’émergence, le potentiel en l’accompagnant, serait la première méditation active, avant ou après l’événement pour en atténuer les effets, et annuler la redondance.
-Chaque effort physique ou mental pour consolider les reins seront un renforcement sécurisant.
-Le choix personnel de la constance, de la cohérence, autant que faire se peut, dans toutes ses actions, l’économie d’énergie plutôt que sa dilapidation (en toutes situations) nourriront le vouloir des reins. Ils nous invitent à vérifier le pourquoi et le comment de notre dépense d’énergie.
-L’écoute de la peur d’autrui (individuel ou collectif) permet de débusquer la part de l’imaginaire et du réel, pour en démystifier l’impact. La mesure d’un effet d’annonce d’un danger réel imminent est autre chose le matraquage informatif d’un danger fictif, celui-ci induit la paranoïa.
-L’apprentissage de la maîtrise de l’énergie de vie, l’harmonisation de sa respiration, le refus de la compétition confirmera l’acceptation confiante du changement (les poumons nourrissent les reins) comme processus évolutif naturel.
-La défense de l’eau potable, entretient et favorise par voie de conséquences le travail naturel des reins et des actions sereines, des vouloirs dans la durée. La pollution tue la vie.
-La construction dans le plaisir et la joie plutôt que sur la réserve défensive conforte la pérennité d’une action.
Puissions–nous être aussi
confiants et fidèles en nos reins qu’ils le sont dans leurs fonctions !